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How I Met Your Mother : 2007, l’année où j’ai rencontré Ted (et Tef)


J’ai 22 ans. Je vis à fond cette époque. Je sors beaucoup en boîte, « La Costa Do Sol » à Villeneuve St-George est notre MacLaren, je traîne avec mes potes à la maison de quartier, je passe mes soirées à regarder des films sur Arte à pas d’heure, je loue des DVD au vidéoclub rue St-Spire et je laisse tourner eMule en arrière-plan pendant que mon PC chauffe comme ma vielle Super Nintendo. C’est dans ce contexte que, par une soirée de février à la Tour 80, Doover et moi tombons sur How I Met Your Mother diffusé sur Canal+.

Très vite, je me sens connecté à cette série. Le protagoniste, Ted Mosby, est un putain de romantique invétéré à la recherche de l’âme sœur — tout comme moi. Intrigué, je télécharge les saisons déjà diffusées aux États-Unis. Et là, je plonge tête la première dans ce New York de sitcom comme Mario 64 dans un tableau, peuplé de personnages à la fois hilarants, touchants et étrangement familiers.
La série, créée par Carter Bays et Craig Thomas, devient rapidement une boussole émotionnelle. Ted, Barney, Marshall : chacun incarne une part de moi. Je me reconnais dans le romantisme un peu trop exigeant de Ted, la loyauté et la bonhomie de Marshall (avec qui je partage aussi une passion chelou pour les jeux de société), et, j’avoue, dans le côté séducteur et grande gueule de Barney Stinson.

How I Met me parle aussi parce qu’elle parle cinéma. Les références à Star Wars pleuvent — le film préféré de Ted, Marshall et Barney — et font battre mon cœur de fanboy. Alyson Hannigan, en mode post-Buffy et d'autres acteurs de la série iconique renforcent le lien affectif. Et quand Enrique Iglesias débarque dans un épisode (coucou Tiago), c’est le genre de guest qui me fait dire qu'ils ont écrit cette série pour moi.

Mais avec le recul, cette série a aussi eu un effet plus ambigu sur ma vision de la vie et de l'amour. Comme je l’évoque dans notre podcast L’Amour en V.O., j’ai longtemps poursuivi une version fantasmée de "The One". Une quête nourrie par le cinéma, les comédies romantiques, les teen movies, et, il faut le dire, How I Met Your Mother. À force d’idéaliser l’amour à travers l’écran, on en vient à croire que la vie amoureuse doit suivre le même script.

Si Ted finit par trouver sa perle rare après neuf saisons, pourquoi pas moi ?
Robin, Victoria, Stella, Zoé… J’ai eu aussi mon lot de rencontres, de passions et de déceptions, toujours dans l’espoir de cette fin digne d’un film : croiser par hasard cette femme sur le quai d’une gare, partager d’emblée les mêmes ref, tomber sur quelqu’un qui comprendrait mon humour et devinerait que cette prétention un peu trop affichée n’est qu’un rôle, une façade écrite à la plume de Richard Linklater.

Mais la vie ne se déroule pas toujours comme dans une comédie romantique. Et parfois, il faut plus de neuf saisons pour trouver l’amour de sa vie. Peut-être qu’il est déjà passé, saison 5, oui oui, toi… Peut-être aussi que cette quête romantique n’était qu’un leurre, et que la vraie quête était ailleurs : une quête personnelle.
la vie est faite de surprises. Et ces surprises, on ne peut les vivre qu’en osant, en forçant un peu le destin, et surtout en les partageant avec celles et ceux qu’on aime.
Parce qu’au fond, les choses qu’on fait sont toujours plus belles quand les gens qu’on aime en sont témoins.

Cette quête intérieure, c’est elle qui m’a permis de vivre de vraies aventures, de rencontrer des personnes incroyables, ces témoins de vie sans qui mes histoires ne seraient jamais devenues légendaires et peut-être qu’un jour, dans ce lot, se trouvera cette femme qui viendra écrire la fin de la saga — ou de la série — à mes côtés.
En attendant, j'ai fait la paix avec cette quête. Et si ce n’était pas finalement ça le graal ? simplement profiter du film...

Disponible en podcast dans l'épisode "Flaskback" de "L'Amour en V.O"




25 mai : la date la plus culte du cinéma de genre ?

Il y a des coïncidences qui forcent le respect. Le 25 mai n’est pas une journée comme les autres pour les fans de science-fiction et de fantastique : c’est littéralement le jour où plusieurs films cultes ont marqué l’histoire du cinéma.


Star Wars: A New Hope est sorti le 25 mai 1977, donnant naissance à l’une des sagas les plus influentes de tous les temps.


Sept ans plus tard, c’est Return of the Jedi qui clôturait (temporairement) la trilogie originale le 25 mai 1983. Même date, même galaxie.


Mais ce n’est pas tout : Alien, le chef-d'œuvre d'horreur spatiale de Ridley Scott, est débarqué en salles le 25 mai 1979.


Et pour finir ce quatuor cosmique, Back to the Future Part III bouclait la trilogie temporelle de Robert Zemeckis le 25 mai 1990.

Alors qu’est-ce qu’on fête le 25 mai ? Des fins de trilogie, des débuts de légende, et un amour indéfectible pour les voyages, qu’ils soient spatiaux (Star Wars, Alien) ou temporels (Back to the Future). C’est une date qui semble magnétiser les œuvres qui traversent le temps, au propre comme au figuré. Le 25 mai c'est aussi le Geek Pride Day, et on commence à comprendre que ce n’est pas une coïncidence… mais presque une prophétie cinéphile.


The Shining a 45 ans : une descente dans la gorge de Stephen King
Par Téféri Lamare.


Le 23 mai 1980, Stanley Kubrick dévoilait au monde The Shining, un film devenu culte, adaptation libre du roman éponyme de Stephen King. Quarante-cinq ans plus tard, il hante toujours nos écrans — mais aussi nos esprits, tant il reste une énigme, un labyrinthe de peurs enfouies, d’images inoubliables et de tensions irrésolues. Pourtant, ma première rencontre avec le film, en 1999, fut une déception.

J’avais 14 ans, et j’avais lu le roman avant de voir le film — chose que je fais rarement. Peut-être étais-je trop influencé par les critiques acerbes de King à l’égard de l’adaptation de Kubrick. Peut-être étais-je simplement passé à côté. Le film m’avait laissé froid. Je n’y retrouvais ni la chaleur tragique du personnage de Jack Torrance, ni l’effroi émotionnel que m’avait inspiré le livre.

Mais l’an dernier, en programmant The Shining pour notre ciné-club, je suis revenu à l’œuvre avec un autre regard. J’ai relu le roman, revu le film, et découvert un pan de l’histoire de sa création qui a bouleversé ma lecture : Stephen King écrivait The Shining alors qu’il tentait désespérément de se libérer de l’alcool.

En 1974, King part vivre reclus avec sa famille dans l’hôtel Stanley, dans le Colorado, en plein hiver. Il n’y a aucun autre client, et ils sont coupés du monde. C’est là, dans cet isolement presque spectral, qu’il pose les bases de The Shining. Ce n’est pas qu’une histoire de fantômes : c’est une confession. L’hôtel Overlook devient le théâtre de son propre combat intérieur. Jack Torrance, écrivain en panne, ancien alcoolique en quête de rédemption, est un double à peine déguisé de King lui-même.

Imaginez être possédé par une force invisible. Vous ne la voyez pas, mais vous la ressentez. Elle vit dans votre tête et vous parle avec votre propre voix. Et tout ce qu’elle désire, c’est que vous la nourrissiez. Mais cette nourriture, pour vous, est du poison.

Ce n’est pas si terrible au début ; le poison provoque un état d’euphorie. Vous vous mettez dans des situations dangereuses, vous prenez des risques insensés, tout cela au nom de cette force. Elle vous pousse à vous isoler, à ignorer vos proches, à négliger votre santé. Ce que vous aimiez n’est plus aussi important qu’elle. Elle prend le contrôle de votre corps et de votre esprit. Et malgré tous vos efforts, vous êtes impuissant face à cette faim invisible.

C’est ce combat que raconte The Shining. Pas simplement une histoire d’hôtel hanté, mais celle d’un homme hanté par ses propres démons.

Et si le film glace autant, c’est peut-être aussi parce qu’il va plus loin dans l’horreur psychologique. Le Jack Torrance de Kubrick n’est pas seulement dangereux : il est menaçant dès le départ. On sent que sa femme Wendy et son fils Danny ont peur de lui, avant même que les esprits de l’Overlook ne commencent leur travail de sape. Cette peur, diffuse mais constante, suggère un passé trouble. Le film laisse entrevoir, sans jamais le dire explicitement, l’idée que Jack aurait pu être violent avec Wendy — voire, dans ses moments les plus sombres, abuser de son propre fils. Certaines scènes le laissent entendre : le regard apeuré de Wendy, le repli constant de Danny, son comportement dissocié. Kubrick filme ces non-dits avec une froideur clinique, presque insoutenable.

Ce n’est plus seulement l’histoire d’un homme qui sombre : c’est celle d’un enfer familial où l’horreur surnaturelle devient le miroir d’une horreur bien réelle, celle des abus, du silence, de la terreur domestique.

Aujourd’hui, je vois The Shining comme une œuvre-miroir. Ce que Kubrick en a fait, glacé et clinique, dit peut-être quelque chose d’une peur plus vaste, plus abstraite, plus universelle. Mais le livre de King, lui, est un cri. Un cri d’homme aux prises avec l’alcoolisme, la peur de détruire sa famille, et celle de se perdre lui-même.

À 45 ans, The Shining continue de parler à chacun différemment. Moi, il m’a fallu du temps pour l’entendre, le voir, le boire...



Drag Me to Hell
de Sam Raimi fêtait ses 15 ans en 2024, l'occasion pour nous de le présenter en 35mm aux Écoles Cinéma Club et d'échanger avec Alison Lohman.

L'actrice vue dans "Big Fish", "Matchstick Men" (Les Associés) ou encore "Beowulf" mettra un terme à sa carrière pourtant à son prime en 2009, pour se concentrer sur sa vie de famille. On a donc été prendre de ses nouvelles !


Salut Alison ! "Drag Me To Hell" a 15 ans, le film est sorti en 2009, l’année où tu as mis ta carrière d’actrice de côté. Comment ça se passe depuis ? Comment vas-tu, comment va la vie ?

Quand Drag Me To Hell est sorti, c’était une super année. Mon mari et moi nous sommes mariés en août 2009. Nous avons déménagé dans une ferme avec des poules, des chèvres, des moutons et un grand potager bio qui est vite devenu incontrôlable. LOL. Après la naissance de notre troisième enfant, nous nous sommes rapprochés d’une ville car les enfants sont très actifs dans les sports de compétition. Je profite vraiment de la vie et j’adore donner des cours de comédie et m’amuser dans le monde des cryptomonnaies. Je peux donner des cours d’acting en FaceTime et Skype à des acteurs du monde entier et partager ma passion. Il se peut que je revienne dans quelques années pour refaire un peu d’écran, mais j’aime vraiment ma vie. J’adore passer du temps avec mes enfants et faire du pain au levain. J’ai aussi récemment accepté de devenir la porte-parole d’une entreprise financière à but non lucratif, composée uniquement de femmes, qui va bientôt ouvrir. C’est secret, et c’est tout ce que je peux dire à ce sujet.


Donc 2009 était une grande année : tu t’es mariée et Drag Me To Hell est sorti. On a récemment parlé avec Coralie Fargeat, réalisatrice de The Substance, et elle a dit qu’elle adorait Drag Me To Hell. Est-ce que tu savais à l’époque que tu faisais quelque chose de spécial ? Quelque chose qui deviendrait un film culte ?

Quand Sam réalise, on voit comment il crée de la magie. Il est vraiment brillant. J’ai senti qu’on faisait quelque chose d’unique, quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant.


Sam a parlé l’an dernier d’une suite. Des nouvelles ? On adorerait voir Clay traîner Christine hors de l’enfer dans Drag Me From Hell.

Je n’ai entendu que les mêmes rumeurs que tout le monde a vues en ligne.


Tu as dit que tu pourrais revenir dans quelques années. Y a-t-il un réalisateur ou un acteur avec qui tu rêverais de travailler ?

J’adorerais travailler avec Sam Raimi, Ridley Scott, Tim Burton, Peter Kosminsky ou Kat (Katy Mclaughlin), si jamais je revenais.


Et dernière question : si tu étais invitée à notre ciné-club, quel film aimerais-tu présenter avec nous (à part un des tiens) ?

Dunkerque. Les gens sont surpris quand je leur dis ça, mais j’adore ce film.

Videorama X Alfonso Cuarón



Le Festival Videorama débarque aux Écoles !

Pour la première édition du Festival Videorama aux Écoles Cinéma Club, c'est l'année 1985 qui sera à l'honneur.

Des pubs et bandes annonces d'époque, des cadeaux, des invités exceptionnels sur chaque séances et bien plus encore seront au programme ! Stay tuned !!!




Party On !!! Wayne's World c'est ce soir 🌐